Jibacoa septembre 2015 – La plongée en apnée

Bonjour chers lecteurs

Je tiens à m’excuser pour le délai de parution de mes articles depuis notre retour de Jibacoa en septembre 2015. Nous avons entrepris des rénovations majeures à la maison et c’est ce qui a occupé 95% de mon temps libre pendant plus de trois mois. L’autre 5% était occupé par mon autre blogue, où je diffuse aux deux semaines une émission Internet (podcast) sur la technologie et d’une durée d’environ 2 heures. Pour ceux que ça pourrait intéresser, vous pouvez visiter le blogue à http://www.bloguelinux.ca

Je vais commencer par mentionner que de tous mes voyages à Cuba, je n’ai jamais eu une mer aussi calme, pendant une aussi longue période de temps, avec du soleil chaque jour. Il n’y a qu’une seule journée que je n’ai pas fait de plongée en apnée et c’est tout simplement parce que j’étais fatigué. Autrement, on a fait d’une à deux sorties par jour. C’est assez exceptionnel pour cette période de l’année et ça nous a permis d’explorer le récif beaucoup plus à fond que d’habitude. J’ai d’ailleurs préparé de nouvelles cartes et donné un nom à chaque section du récif afin de s’y retrouver plus facilement

Pour vous donner une idée des distances, lors d’une journée de mer très calme et sans vagues, on s’est rendu au 3/4 du récif éloigné ce qui donne plus de 800 mètres de la rive. À cette distance, malgré l’absence de vagues, la mer se gonfle et on sent fortement le courant du large. Il faut être très prudent à cette distance. Dans notre cas, on se faisait voyager par le gonflement de la mer. On a décidé de rebrousser chemin.

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La première journée, l’eau était un peu trouble alors on a décidé d’explorer la région de la piscine et du centre. C’est l’endroit le plus facilement accessible et idéal pour les débutants qui veulent découvrir un premier récif. Malgré le nombre de fois que j’ai exploré la piscine, j’ai découvert quelque chose de nouveau que je passais à côté à chaque fois, parce que je voulais toujours allez au large sur les plus gros récifs le plus rapidement possible ; il y a du côté droit éloigné de la piscine, un magnifique jardin de cornes d’élans. J’avais déjà remarqué quelques cornes d’élans à cet endroit, mais je ne m’étais jamais aventuré sur le récif lui-même. Cette fois on se dirigeait pour aller visiter tout le secteur droit du récif et je voulais passer par la piscine et je suis tombé sur ce jardin. Il y en a plusieurs, de différentes grosseurs et la majorité en excellente santé. Si la marée n’est pas trop basse et qu’il n’y a pas trop de vagues, vous pouvez vous laisser flotter doucement au-dessus des cornes d’élans qui vont passer très près de votre corps. Le spectacle est de toute beauté.

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Une petite mise en garde ; la piscine semble être un endroit très inoffensif et sans dangers, mais il y a du coté droit éloigné, un canal qui permet de sortir de la piscine vers le large pour explorer le récif de l’extérieur. Ce canal peut être dangereux quand il y a beaucoup de vagues et du courant, vous pourriez vous faire aspirer vers l’extérieur et vers le large. Encore une fois, c’est n’est qu’une mise en garde et vaut mieux toujours être prudent. Donc, vérifiez la force du courant avant de traverser ce canal.

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Notre première vraie sortie était pour explorer le côté droit du récif. On n’avait jamais exploré ce secteur et nos amis Manon & Yves nous ont fortement suggéré d’y aller. En effet le récif de ce côté est très différent ; si le côté gauche du récif est spectaculaire par sa grosseur et la hauteur de ses parois, celui de droite nous pousse à la recherche et l’exploration. Le récif est très large et presque plat en étant un peu plus bombé au milieu, à l’endroit où les vagues viennent se briser. Les premiers 200 mètres sont vraiment très beaux ; il y a une abondance de coraux en santé et assez près de la surface. Habituellement, selon le courant, vous allez palmer à contre-courant en allant vers la droite et vous laissez dériver tranquillement pour revenir à votre point de départ, tout en explorant à fond le récif. J’adore faire ce genre de randonnée palmée où tout est calme, le récif est très près de la surface et qu’on arrête presque à tous les mètres pour essayer de trouver une créature qui pourrait se cacher dans un bouquet de corail de feu. Plus on s’éloigne vers la droite et moins il y a de beaux coraux pour finalement laisser place à un fond de corail dur et gris qui ressemble à un désert. On est allé assez loin vers la droite pour vous confirmer que le plus beau se retrouve vraiment dans les premiers 200 mètres.

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Comme il est de coutume, à chaque fois que nous allons à Jibacoa, nous allons faire une virée à Playa Coral afin d’explorer un autre récif et du coup on va aussi à Varadero pour profiter un peu des belles plages. De plus cette année, la fille de Marie-Josée était avec nous pour la première semaine et disons que Jibacoa, n’est pas l’endroit idéal pour une jeune fille qui aime profiter des plages. Alors, raison de plus pour justifier notre sortie. J’ai loué une voiture sous-compacte au kiosque habituel situé juste à côté de l’hôtel et j’ai eu une surprise lorsqu’il est venu le temps de payer ; le montant de la location pour une journée avait doublé par rapport aux années précédentes. Il a passé de 60CUC en 2014 à 120CUC pour une journée en 2015. Quand on ajoute le taux de change américain sur la transaction, on est rendu à environ 150$ CAD pour louer une sous-compacte pour une journée. J’ai tout de même loué la voiture, car toute notre journée était déjà planifiée, mais disons je j’allais nous trouver une autre solution moins coûteuse pour y retourner au cours de notre deuxième semaine

playa_coral_complet

Le récif à Playa Coral est tout à fait superbe et d’une beauté incroyable. On dirait que la vie et les couleurs s’améliorent à chaque visite. Si vous avez la chance d’y aller par une mer calme, sortez en ligne droite jusqu’à l’endroit où le récif coupe et tombe à environ 3 mètres et laissez-vous flotter au-dessus du récif en vous dirigeant vers la droite. Vous pouvez explorer sur une distance d’environ 500 mètres et plus vous vous éloignez vers la droite et plus le récif est beau et en santé. Malgré que le récif de Playa Coral soit moins imposant que ce lui de Jibacoa, il rivalise en beauté avec le secteur du plateau à Jibacoa. Si vous êtes habitués, en explorant plus près de la rive, il y a des endroits où le récif n’est qu’à quelques centimètres de votre corps et vous pouvez rester là de façon quasi stationnaire pour explorer le récif de très près. On y découvre parfois de minuscules créatures. Notre randonnée à Playa Coral a été tout à fait exceptionnelle, au point où nous avons décidé d’y revenir au cours de notre 2e semaine, mais avec un autre moyen de transport sans avoir à louer de voiture

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Sur le chemin du  retour de Playa Coral, arrêtez-vous au centre touristique du pont de Bucanayaga, tout d’abord parce qu’il s’agit du pont le plus haut de Cuba (110 mètres) et deuxièmement, parce qu’il font les meilleurs Piña colada du Cuba. Ils sont assez chers, mais ça vaut la peine d’en déguster un tout en regardant la vue superbe.

Nous avons rencontré plusieurs personnes de différentes régions au cours de nos deux semaines. Certains arrivaient de l’Ontario, d’autres de la région d’Ottawa et la plupart du Québec. Ils connaissaient tous PlongéeEnApnée.com et plusieurs avaient imprimé et fait plastifier nos cartes pour s’orienter sur les récifs. De belles rencontres et de bonnes discussions avec des passionnées de snorkeling. Ç’a été un plaisir de vous rencontrer :

Frank et Connie Lee
Stephen Fok
Manon et Jean
Dominique et Guy
Claudette et Jean-Guy
Chantal et Denis

Désolé si j’ai oublié quelqu’un. J’avais pris en note les noms de tout le monde rencontré, mais certaines notes prises sur papier se sont perdues lors du voyage de retour. C’est pourquoi habituellement je note tout dans mon portable. Faites-moi savoir si je vous ai oublié et j’ajouterai votre nom à la liste.

Vers la fin de la première semaine, on a commencé à voir apparaître des petites méduses d’environs la grosseur d’une balle de ping-pong. Elles étaient non urticantes et totalement inoffensives et se déplaçaient en bancs assez importants pour couper l’accès au récif. Donc, à plusieurs endroits, il fallait traverser le banc de méduses pour se rendre au large.  Mis à part la sensation de gélatine entre vos doigts et le fait qu’elles viennent s’écraser sur votre masque en nageant, c’était sans danger. Nous avons traversé le banc de méduses à plusieurs reprises et sur plusieurs mètres. Soyez toujours prudents en présence de méduses ; dans notre cas elles étaient inoffensives, mais selon les saisons et les courants, vous pouvez rencontrer différents types de méduses, comme la Physalie (Physalia) dont le venin est dangereux pour l’humain.

La vidéo de Playa Coral du banc de plusieurs petites méduses, à un point tel que l’appareil photo a de la difficulté à faire la mise au point

Nous sommes retournés à Playa Coral au cours de la deuxième semaine, mais cette fois nous étions accompagnés de nos amis Dominique et Guy rencontrés au cours de la première semaine. Nous avions convenus que de louer une voiture était trop cher, nous avons donc eu recours aux services de Odeitty Sosa qui travaille à l’hôtel de Jibacoa et qui gère aussi une entreprise privée qui offre des services d’excursions en tout genre en voiture d’époque. Vous le trouverez principalement au bar de la piscine les  journées qu’il travaille, sinon demandez à n’importe quel employé à l’accueil ou dans les bars et ils vous indiqueront où et quand le rejoindre.

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On a donc réservé les services de Odeitty toute la journée du 7 septembre pour aller passer l’avant-midi à Playa Coral et à notre retour faire une deuxième sortie palmée à Playa Artista qui se trouve environ à 4 km de l’hôtel de Jibacoa. Tout le monde dit connaître Playa Artista, mais les indications diffèrent toujours d’une personne à l’autre. Cette fois on allait avoir l’heure juste concernant cette plage

Arrivée à Playa Coral, la mer est calme et plate comme un miroir. L’eau est translucide et on peut voir à plusieurs mètres sans problèmes. Cette randonnée palmée sera exceptionnelle et de plus Odeytti sera avec nous dans l’eau tout au long de la randonnée. Nous avons palmé plus loin que jamais vers la droite, on était presque rendu au 2e site qui offre des services à Playa Coral. Cette plongée a été notre plus belle à date sur Playa Coral ; on a pu explorer très loin et rentrer très profondément dans le récif, à des endroits où seulement quelques centimètres d’eau nous séparaient du corail. Cet endroit est d’une grande beauté avec des coraux vivants et en santé et chaque fois que j’y retourne je le découvre un peu plus. Comme je dis toujours, ce récif est différent de celui de Jibacoa du fait qu’il est moins massif et haut, mais côté beauté, couleurs et santé, il n’a rien à envier à tout ce que j’ai pu voir dans ma vie.

Encore une fois ici on a croisé quelques petits bancs de méduses qui étaient non urticantes et mise à part le fait que ce n’est pas plaisant au touché, ça n’enlève absolument rien au merveilleux spectacle que nous offre Playa Coral

Après Playa Coral, Odeitty nous a conduits vers Playa Artista qui se situe à environ 4 km de notre hôtel à Jibacoa. Je ne sais pas si ceux qui y sont allés à la marche se sont retrouvés au même endroit que nous, mais c’est vraiment une très bonne distance de l’hôtel et la plage n’est pas visible de la route. En fait lorsque Odeitty s’est stationné, tout ce qu’il y avait c’était un vieux chemin en gravier qui semblait barré par une clôture et jamais je n’aurais pensé qu’il y avait une plage à cet endroit. Par contre, si on descend la route à la marche, on croise une très belle plage à la droite. Il y avait beaucoup de locaux et malgré la beauté de l’endroit, c’était très malpropre ; il y avait plein de bouteilles de bière vides ainsi que des détritus un peu partout.

En entrant à l’eau, on a eu droit un peu au même spectacle que sur la plage ; le fond marin près de la plage est plein de bouteilles de bières et de sacs de plastique. À ce niveau, et à cet endroit, les Cubains ne sont pas mieux que les Dominicains ; aucun respect pour leur environnement et l’océan. On a palmé le long de la rive pour quelques minutes jusqu’à ce que je commence à me demander ce que nous étions venus faire à cet endroit. Guy et Dominique ont trouvé des carcasses de tortues près de la rive. On peut donc en déduire qu’ils s’attaquent à des tortues pour les différents produits dérivés. On a décidé de suivre Odeitty plus au large tandis que Guy et Dominique ont décidé de rester plus près de la rive et explorer de plus près les carcasses de tortues.

Malgré la pollution près de la rive, on a vraiment bien fait de suivre Odeitty et de se diriger vers le large ; à environ 300 mètres de la rive, tout devient moins profond et on commence à apercevoir un récif qui semble bien ordinaire au départ, mais plus on entre à l’intérieur du récif et plus ça devient incroyablement beau. En fait , ce récif a été une découverte incroyable. Je ne m’attendais vraiment pas à voir quelque chose d’aussi beau à cet endroit. Encore une fois, complètement différent des deux autres récifs (Jibacoa et Playa Coral) ; c’est comme si on avait une autoroute de sable blanc entre deux récifs d’environ 3 mètres de profondeur. L’eau était claire et les couleurs incroyables. Ce récif est comparable à la beauté de celui de Playa Coral. Il est assez long pour y passer quelques heures, mais nous avons décidé de couper court, car le temps avançait et notre journée avec Odeitty achevait. C’est certain qu’à notre prochaine visite à Jibacoa, nous viendrons explorer ce récif plus en détail et à plusieurs reprises. J’ai été franchement impressionné

Playa Coral

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Playa Artista

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La journée avant notre départ, on a formé un petit groupe que j’allais guider jusqu’au fameux canon sur le récif du plateau. On dirait que pour cette journée tous les éléments de la mer se sont consultés et ont décidé de nous offrir la plus belle expérience de randonnée palmée possible. On s’est dirigés directement au canon afin d’en prendre quelques photos et ensuite on a pu explorer complètement le récif du plateau dans le secteur peu profond. Ce secteur est incroyable et les coraux sont d’une grande beauté. Ce n’est vraiment pas profond et il fallait même à l’occasion se retirer vers des endroits plus profonds pour se délier les muscles du cou et du corps, car on finit par se fatiguer à rester droit comme une planche et se laisser flotter avec quelques centimètres  d’eau qui vous sépare des coraux.

Je sais que je le répète souvent, mais c’était la première fois que je pouvais entrer aussi profondément dans le secteur du plateau. Il n’y avait aucune vague et mer était comme un miroir. Ç’a été une très belle sortie de plus de deux heures qui terminait très bien nos deux semaines à Jibacoa. De belles rencontres, de belles plongées, de la belle température et en bonne compagnie, Jibacoa 2015 a été un voyage de rêve et malgré que c’était notre cinquième fois à cet endroit, nous y reviendrons encore  assurément lorsqu’on aura une rage de randonnée palmée et que l’on recherche une valeur sure.

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Je vais mettre en ligne prochainement un article avec les informations de contact pour les excursions qu’on a fait pendant notre séjour

À bientôt tout le monde et merci de nous suivre

 

2 Comments

  1. beth DAM

    Bonjour, c,est quel endroit fameux canon sur le récif du plateau ? J’ai explore la côté droite, mais pas la gauche. Je retournerai pour une 2 éme fois à jibacoa à la fin d’aôut cette année.
    merci
    Beth

    • RICHARD PRÉVOST

      Bonjour Beth,
      Il y a deux canons à Jibacoa assez près l’un de l’autre et je n’ai pas connaissance qu’il y en ait un 3e sur le plateau. Ces deux canons sont en fait assez éloignés de la rive et pour la localisation, je te suggère de consulter ce post que j’ai placé sur ce forum photo car il n’y a aucune bouée pour aider à les repérer:
      http://passionphotonature.com/forum/viewtopic.php?f=27&t=38821

      Si tu désire voir plus précisément à quoi ils ressemblent, j’ai chargé des photos de plus grand format sur mon propre site:
      http://www.pbase.com/rpprevost/canons

      Un conseil: Considérant la distance à parcourir, il est plus simple et plus prudent de demander au club nautique de t’y conduire et de te ramener à la rive.
      Au plaisir
      Richard

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